VOL une longue histore de foils

Cet item a été écrit à la création du site, donc avant le nouveau BLOG de ce site.

Mon idée étant de présenter l'introduction des foils sur les bateaux IRC, donc en régate. Les IMOCA (Armel Le Cleac'h vainqueur du Vendée-Globe) ayant ouvert la voie en 2016.

Les foils sont des appendices sustentateurs, qui soulèvent le bateau, et transforme de fait, un bateau archimédien en "avion".

Lorsque le vol est "intégral", ce changement de modèle devient un vrai problème, qu'il devient difficile d'intégrer dans la notion de régate.

Les régates de voiliers ont toujours concerné exclusivement des voiliers archimédien, c'est à dire des voiliers dont la vitesse potentielle dépend de la longueur à la flottaison dynamique (LFLOT). Cette vitesse étant de l'ordre, en Noeuds, de 2.4 * Racine carrée (LFLOT).

Exemple: Le potentiel de vitesse d'un voilier de 12 m de longueur à la flottaison sera de 2.4 * Racine carrée (12) = 8.31Noeuds.

C'est une loi générale, certains apparaitront plus performants que d'autres, ce qui se traduira par un potentiel de vitesse plus élevé de quelques %.

Mais en aucun cas un tel voilier naviguera sous voiles à 20 noeuds, certes dans certaines conditions de vent fort, les performances surprendront l'équipage, mais ce sera exceptionnel.

Pour autant, le passage du mode archimédien en vol intégral n'est pas une évidence technique facile à obtenir. Un voilier ne peut pas moduler sa puissance disponible comme il le souhaite, il dépend de l'environnement (le vent en force et direction).

Cela signifie que la conception (coque archimédienne, surfaces des foils, surface des voiles, etc...) doit être le résultat de compromis, qui ne favorisent pas toujours l'optimisation des performances.

Ainsi l'architecte devra, en même temps qu'il pense "Floiler", s'assurer que son projet conserve des performances archimédiennes de bon niveau. Ce qui peut relever de la qaudrature du cercle...

 

L'idée de naviguer au dessus de l'eau remonte au début du XXième siècle, lorsque les navigateurs ont "rencontré" les passionnés d'avions et les découvreurs des moteurs à explosion.

En fait c'était souvent les mêmes qui volaient, naviguaient et construisaient des moteurs.

Cette présentation de l'utilisation des foils sur des bateaux se décompose en 3 parties:

Partie N°1: L'utilisation de foils sur de bataux motorisés, puis sur de voiliers (monocoques et multicoques.

Partie N°2: La technique se dévoile, ou commente passer du régime Archimédien au régime Folier (vol).

Partie N°3: Encore plus d'approfondissements,  et une approche de la taxation par les systèmes de jauges utilisés lors des régates.

La Partie N°3 existe aussi en Anglais: Partie N°3 - ANGLAIS

Lors de la dernière Route du Rhum, la presse, assez fidèle à son habitude avait programmé une traversée vers la Gaudeloupe à une vitesse record (4 ou 5 jours).

Le début fut spectaculaire (mer plate, vent stabilisé, maniable), ensuite la MTO de novembre dans le Golfe de Gascogne a rappelé tous le monde à la dure réalité. Outre la violence de la mer, la manière de piloter ce genre d'engin doit être prise en compte.

J'aborde les techniques de pilotage dans l'article suivant:

                   "PILOTER un FOILER, texte en Français".

                           "FLYING on FOILS ans PILOTING, texte en Anglais"

Dans le Blog, la technologie relative au pilotage est décrite de manière plus approfondie, du fait des évolutions des bateaux.

Il faut comprendre que même si l'univers technologique des foils parait être l'accès à des vitesses en navigation à la voile très interressantes et surprenantes, ce nouveau monde est parsemé d'embuches qui conduiront surement à des désillusions.